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Théorie de lectrice : “Ehlen est-elle une allégorie du chat de Schrödinger ?”

Voici une question qui me fut posée par une me des lectrices. Celle-ci fait référence au personnage principal de mon premier roman (peu abouti je vous l’accorde), ACIDE : The B(e)etween Two Game.

Dans ce livre, j’évoque l’histoire, brève, mais intensive, d’une jeune toxicomane ayant pris sa “dose de trop”. Celle-ci perd alors pied et sombre dans un univers appelé l’Entre-Deux. Dans ce monde, celle-ci n’a pas plus vraiment de souvenir de sa vie d’avant… Elle sait juste que sa place n’est pas ici.

Appelée Ehlen par un habitant de ce monde, puisqu’elle ne se rappelle même pas son nom, elle va tenter de trouver la porte de sortie de ce monde qui lui est si étranger. Pourtant, elle n’a aucun souvenir d’avant, comment peut-elle donc se sentir étrangère à un “autre monde” qui est ici son seul point d’accroche ? Là est toute la question. Elle existait avant et existe encore autre part, mais elle existe aussi dans l’Entre-Deux.

Si la plupart des lecteurs ont bien compris l’enjeu derrière cette histoire loufoque aux accents psychédéliques, entre la personnification du système sociétal actuel et la matérialisation des peurs pour exister… Il y a tant d’autres choses à dire sur ce personnage. Mais parlons de cette première théorie à son sujet avant d’évoquer (plus tard peut-être) les autres.

Chat ou pas chat ?

D’après ma lectrice, Ehlen pourrait être une personnification du fameux chat de Schrödinger. Pour être tout à fait honnête, j’avoue y avoir pensé. En réalité, mon univers, Karana, repose sur une partie de cette théorie. Dans ce grand univers, créé de toute pièce, plusieurs mondes co-existent et se superposent.

La théorie explorée dans l’expérience du chat de Schrödinger fut imaginée en 1935 par le physicien Erwin Schrödinger. Celle-ci avait pour but de mettre en évidence des lacunes supposées d’interprétation de la physique quantique, des problèmes de la mesure. Voici l’énonce de cette expérience pour les plus inattentifs en cours de physique :

“Un chat est enfermé dans une boîte avec un flacon de gaz mortel et une source radioactive. Si un compteur Geiger détecte un certain seuil de radiations, le flacon est brisé et le chat meurt. Selon l’interprétation de Copenhague, le chat est à la fois vivant et mort. Pourtant, si nous ouvrons la boîte, nous pourrons observer que le chat est soit mort, soit vivant.”

En vérité, le chat est les deux à la fois sur deux plans différents où les particules similaires vibrent également différemment “En fait, en mécanique quantique, il existe en théorie une troisième possibilité : le chat peut être dans un état de superposition, dans lequel il cumule plusieurs états classiques incompatibles”, comme le mentionne notre cher Wikipedia. C’est cette théorie que j’ai prise en pratique et non son contre exemple.

C’est surement ce qu’il se passe ici avec Ehlen. Son esprit n’est pas transporté autre part, son corps s’est comme scindé. Son “âme” quant à elle existe à deux endroits également et chacune des âmes d’Ehlen a une influence sur l’autre. L’une a envoyé l’autre dans l’Entre-Deux, l’autre a le pouvoir de détruire la première

 

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