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La dystopie est-elle un reflet fictif de notre société actuelle ? + top œuvres dystopiques

La dystopie est un monde imaginaire mais avec tous les défauts que nous ne voulons pas, ou presque pas, vivons-nous dans une dystopie ?

Qu’est-ce que la dystopie ?

Définition de la dystopie

La définition de la dystopie dans le dictionnaire Larousse est une société imaginaire régie par un pouvoir totalitaire ou une idéologie néfaste, telle que la conçoit un auteur donné. 

Pour aller plus loin

La dystopie peut-être considérée comme une utopie qui vire au cauchemar. Contrairement à l’utopie (terme créé par Thomas More au XVIe siècle) qui dépeint un monde inexistant et heureux, une réalité idéale et sans défaut. La contre-utopie (autre terme pour la dystopie) peut parfois sembler être une utopie aux premiers abords et une fois les bases de la société posées, on s’aperçoit vite des conséquences néfastes qu’elle a sur les protagonistes. Là où l’utopie va montrer du doigt les marginaux et ne jamais les mettre en lumière, la dystopie suit ces marginaux qui essaient de faire changer les choses. Dans les deux cas, nous avons des mondes imaginaires qui ont un but commun : un “monde parfait”. L’utopie peut être alors une dystopie et vice versa selon le point de vue du lecteur !

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Neuromancien, William Gibson

Écrire une dystopie

Pour faire une bonne dystopie, il faut supprimer toute liberté aux individus pour qu’ils soient en sécurité et heureux. De plus, il faut avoir le contrôle total sur eux et les surveiller, tout savoir sur les individus. Il en va de même que la société doit être très organisée et refermée sur elle-même afin de ne pas avoir à faire au monde extérieur chaotique, qui résulte soit d’une guerre, soit d’une catastrophe.. Elle peut aussi avoir des moyens médicaux pour contrôler les sentiments des individus comme le bonheur ou les angoisses ou de même que leurs pulsions violentes et contestataires. L’avenir des personnages est sans espoir car le pouvoir appartient à une petite élite qui est surprotégée.
Si vous avez un personnage principal, il faut mettre en avant sa solitude et son refus d’adhérer aux valeurs de sa société. Il faut tout de même laisser un espoir que le personnage puisse s’en sortir et libre à vous de décider s’il y arrive ou pas.

La dystopie et notre société actuelle

L’espoir

Les conflits, la santé, l’écologie, l’économie, la violence, le taux de chômage, etc. Toutes ces informations laissent à penser à un début de scénario catastrophe précédant une dystopie. L’espoir est mince, bien que certains tendent à en donner comme le Zevent 2022. Dans la dystopie, les éléments cités plus haut sont allés à l’extrême, c’est pourquoi le monde change et est dirigé par des élites. Les riches sont encore plus riches et les plus pauvres ont du mal à survivre. Pourtant, un personnage ou un groupe de personnes se rebellent contre le pouvoir en place et nous laisse à penser qu’un espoir de changement est possible. S’il nous reste de cet espoir dans notre monde, il faudrait le mettre à profit. C’est dans la nouvelle génération que tout se joue, qu’il faut changer les mentalités et la manière de vivre. Si nous réussissons, l’espoir grandira.

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La surconsommation et l’individu

La surconsommation est le fait d’acheter de manière excessive des biens périssables ou non et dont nous n’avons pas forcément besoin. Elle a un impact négatif sur notre manière de vivre. L’endettement des foyers, la dépendance à la consommation et les achats compulsifs, la perte du sens critique… C’est à travers la publicité que l’individu est poussé à acheter. Elles sont omniprésentes et même si nous ne faisons pas attention, elles peuvent diriger nos choix et nos comportements. De plus, que ce soit des publicités à la télévision ou sur internet, nous voyons le plus souvent des hommes et des femmes aux courbes “parfaites” et qui tendent à dire aux spectateurs que c’est comme ceci ou comme cela qu’il faut être. De ce fait, l’utilisation de filtres instagram ou snapchat est devenu une norme pour embellir ses selfies pour être plus populaire et avoir des likes.
L’individu se conforme alors aux normes dictées par la société et perd son jugement. C’est le conformisme. Cela va de même dans la dystopie, même si c’est poussé à l’extrême. Dans l’épisode 1 de la saison 3 de Black Mirror, par exemple, la société est régie par une côte personnelle. Si vos points baissent, vous perdez en privilège et en réputation. Cet épisode est une réflexion sur l’usage des réseaux sociaux et de notre image en ligne. Dans Le Meilleur des Mondes (Aldous Huxley), les personnes sont conditionnées pendant leur sommeil selon les classes dans lesquelles elles appartiennent. Mais ce conditionnement rend normal la consommation d’une “drogue du bonheur”. Cette drogue s’appelle le soma et empêche tout sentiment négatif, ce qui permet aux élus de contrôler totalement la population.

Vivons-nous dans une contre-utopie ?

La réponse n’est pas fermée. Nous ne pouvons pas vous citer toutes les similitudes de notre société avec celles des dystopies. La question serait plutôt, voulons-nous vivre dans une dystopie ? Si ce n’est pas votre cas, prenez le temps d’observer le monde qui vous entoure. C’est avec un petit changement pour chacun que nous pouvons faire bouger les choses.
Si vous voulez en apprendre plus, avoir plus de références, je vous mets quelques articles :

N’hésitez pas à débattre sur le sujet dans les commentaires. Dans le respect des points de vue de chacun s’il vous plaît.

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Rachel, Jack et Ashley Too, Black Mirror

Oeuvres dystopiques

Nous ne pouvons pas vous citer toutes les oeuvres mais en voici une petite liste :

Littérature

Le meilleur des mondes – Aldous Huxley (1932)

La Ferme des Animaux – George Orwell (1945)

1984 – George Orwell (1949)

Limbo – Bernard Wolfe (1952)

Fahrenheit 451 – Ray Badbury (1953)

L’orange mécanique – Anthony Burgess (1962)

Neuromancien – William Gibson (1984)

La servante écarlate – Margaret Atwood (1985)

Le passeur – Lois Lowry (1993)

Globalia – Jean-Christophe Rufin (2004)

Hunger Games – Suzanne Collins (2008)

Divergent – Veronica Roth (2011)

Cinéma/Séries

1984 – Michael Radford (Film 1984)
Matrix – Lana et Lilly Wachowski (Film 1999)

The Giver – Phillip Noyce (Film 2014)
Black Mirror – Charlie Brooker (Série 2011)

Time Out – Andrew Niccol (Film 2011)

Snowpiercer – Bong Joon-ho (Film 2013, voir aussi la série de 2020)

The Man in The High Castle – Frank Spotnitz, Ridley Scott (Série 2015)

Westworld – Jonathan Nolan, Lisa Joy (Série 2016)

3% – Pedro Aguilera (Série 2016)
The Circle – James Ponsoldt (Film 2017)

La servante écarlate – Bruce Miller (Série 2017)

Years and Years – Red Production Company (Série 2019)

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La servante écarlate

Jeux vidéos

Half-Life 2 – Marc Laidlaw (2004)

BioShock – 2K Games (2007)
Papers, Please – Lucas Pope, 3909 LLC (2013)

Remember Me – Don’t Nod (2013)
Inside – Playdead (2016)

Orwell – Osmotic Studio (2016)

Beholder – Warm Lamp Games (2016)

Cyberpunk 2077 – CD Projekt (2020)

Si vous avez des références d’œuvres dystopique à lire, jouer ou à regarder, n’hésitez pas à nous les mettre en commentaire pour en faire profiter tout le monde !

 

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