Le bateau sur la mer agitée se débattait, tremblant de tout son corps boisé ; les vagues s’échouaient irrégulièrement sur sa coque et le vent glacé hurlait aux tympans des voyageurs du navire voilé.
Les Dieux de ces Hommes s’étaient emporté, il ne voulait pas les voir naviguer vers l’est, ils étaient tous prêt à sombrer sous le déluge qui fut tant attendu, mais tant redouté.
Le navire endommagé par le vent, s’écroula sous la tempête, les navigateurs ne savaient plus ou donner de la tête, ils ne voyaient plus rien, le temps et l’espace se floutaient.
Puis, en une seconde, le temps s’éclaircit, l’Ouragan avait disparu à l’Horizon, la mer s’était calmée. Il faisait jour, comment était-ce possible ? La nuit du Royaume Slave était noire, la mer mouvementée était glacée, mais en un instant, tout fut claire, l’eau fut plus calme, plus rassurante, plus chaude.
La plupart des voyageurs avaient péri, quelques corps flottaient encore à la surface plane de cette mer océanique. Une grande partie d’eux avaient disparus, peut être avaient ils coulé.
Une petite partie encore, respiraient enfin, un air pur, un nouvel air, presque méconnu. Le navigateur qui menait ce navire vers la terre russe s’en sortait quelque peu blessé, il tenait encore son casque ornant le seigneur agonisant sur sa croix, il piétinait les quelques détritus échoués sur terre. Terre. Comment avaient-ils pu se retrouver sur terre alors qu’ils naviguaient en pleine mer lors du déluge ? Tant de Questions sans réponses que se posait le navigateur anglais.
Il reprit ses esprits, regardant avec dégout les cadavres violacés échoués au bord de la plage verte qu’il entreprit de traverser. Il restait quelques matelots, Reagan, Rweland, Peter, Helden, Aethelfield… Tous étaient sonnés, mais pas le commandant Puis des cris retentirent, des cris en une langue incompréhensible, des cris de violence, la haine, des cris venus de l’enfer lui-même.
Le navigateur chrétien pris peur, il ne voyait pas grand-chose, sa vision était floutée par la fatigue et par l’eau salée, éblouie par le soleil qui frappait, il ne put pas distinguer ce qui venait à eux.
Il eut juste le temps de comprendre sa douleur lorsqu’il tomba à terre. Il venait d’être frappé par quelque chose de tranchant, il sentait son sang couler le long de sa jambe, il ne sentait plus son épaule sur laquelle il était tombé. Les cris se firent plus intense, ils se rapprochaient. Il put distinguer, à travers ses paupières closes, des formes indistinctes et humanoïdes. Il ouvrit les yeux quelques instants lorsqu’il aperçut une chose terrifiante, était-il en Enfer ? Non. C’était impossible. Quelles sont ces créatures informes ? Des Hommes ? Des Vikings ? Les slaves ? Des Espagnols ? Non, ils ne ressemblaient pas à des Humains.
Le navigateur eu seulement le temps d’apercevoir le visage indescriptible de ce qui semblait être une femelle, elle prononça alors une phrase que le navigateur ne pu comprendre et dans un mouvement presque désintéressé, elle lui planta une lame aiguisée dans l’abdomen. Le navigateur vit le monde se flouter encore plus, ne voyant plus rien, ne ressentant plus rien. Il mourra, avec une seule image en tête. Non pas son Dieu, mais le visage de cette femme qui l’avait assassinée.