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Il était une fois, deux jeunes amants que le temps n’avait jamais séparés. Alors qu’ils venaient à peine de se retrouver, après une longue absence de sa bien aimée, le couple décida de seller leur union pour l’éternité.
D’un baiser et d’un bijou argenté passé aux doigts des mariés, leurs destins furent tout deux alignés. Pauvres eux, pauvre peuple, alors qu’ils célébraient en paix l’union tant méritée, un terrible fléau vient s’abattre sur leur idylle née.
Quand le roi et la reine de Nami se rendirent compte de ce qui les menaçait, le temps était déjà venu d’y remédier. En eux, dormaient alors une terrible envie, un rêve enfoui… Celui de graver à jamais ce monde dont ils avaient hérité. Ce monde qu’ils avaient contribué à façonner.
Ni une ni deux, la solution devint limpide. Pourquoi ne pas donner l’insufflation de vie à un univers déjà peuplé et en évolution ?
C’est ici que vint le plus grand mystère du multivers de Karana. Un secret que même Ronnie* ou Ehlen* n’ont sus déterré. La création ultime d’un monde qui jusqu’alors ne pouvait exister.
C’est là qu’est devenu vivant l’univers de Nami et de tout ce qui en a découlé.
* Personnages du roman ACIDE : The Between Two Game et de la saga PURES
Morever, Nami’s Universe
– Cours !La voix retentit dans le vide profond de la forêt. C’était celle de Mich. Il avait cette voix qu’on reconnaît entre mille. Rocailleuse et grave.
Cet ordre ne semblait pas t’être destiné pourtant. Tentant de discerner d’où venait l’écho initial de son hurlement, tu commence à sentir une présence. Une présence qui n’indique rien de bon.
– Michy ? Murmure-tu.
Personne ne répond. En fait, tout est très silencieux depuis quelques minutes. Tu toise les arbres immenses dressés tout autour de toi. Dans l’obscurité. Mais rien.
– Y a quelqu’un ?
Soudain tu entends quelque chose s’approcher, ça vient des branches, entremêlées de ronces. Un craquement au sol. Puis plusieurs sons semblables à de petits pas. Des chaussures qui claquent le sol, doucement.
– COURS !
Tu peux l’entendre de nouveau venir du fin fond de Morever. Mich est là, tout proche, mais tu ne le vois pas.Soudain, il apparait entre deux arbres, en sueur et en courant dans la direction. Il manqua de trébucher sur le sol lorsqu’il empoigna ton bras :
– Putain mais qu’est ce que tu fais encore la ?! Cours, Anya, cours !
Tu n’as même pas eu le temps de lui demander ce qu’il foutait. A ce moment-là, un son ignoble s’échappa de derrière lui.
– C’est quoi…? dis-tu apeurée.
Derrière Mich, les trons des plus gros arbres commençaient à se plier. Les feuilles volaient dans tous les sens et la terre se mit à trembler.
D’un coup, elle prit forme, la bête, la créature, celle que Mich tentait de semer. On ne saurait bien la décrire si ce n’est qu’elle devait bien faire six mètres de haut, minimum.
Le monstre, bien réel, écrasait une dizaine de pins sous le poids de ses quatre bras. Il n’avait pas vraiment de visage mais avait une gueule gigantesque. Inutile de préciser, je pense, que les trucs pointus qui longeaient ses lèvres étaient belle et bien des dents aiguisées.
– C’est pas vrai… dis-tu avant de reculer.
Tu n’en reviens pas. La bête semblait être faite d’une matière étrange, peu ressemblante à de la peau normale. En réalité, on dirait un mélange de peau et de gélatine. Ça empeste.
– COURS !
Cette fois ci, tu n’as aucunement l’intention de rester plantée là. Toi et ton copain vous retournez et et entamez la course de votre vie.
Littéralement.
Vous courez, courez, courez encore et encore, mais le monstre noseabonde ne vous lâche pas. Dès lors que tu as le malheur de te retourner, pour évaluer votre distance de fuite, tu te rends compte que la créature courre, et très vite en plus. Il ne fallait pas faiblir.
Ton petit cœur commence à s’accélérer.C’est d’autant plus fort lorsque la créatures se met à émettre des cris affreux derrière vous.
Heureusement, je crois, Mich t’entraîna vers une arbre tombé au sol. Par chance, celui-ci avait créé une crevasse dans laquelle vous pouvez vous hisser. C’est évidemment ce que nous vous faites.
– Tu peux me dire…
Ton compagnon te coupe sauvagement la parole, une main sur la bouche :
-Chut…! Il est encore là.
Il chuchotait. Ça ne donnait pas envie de sortir de là. Malgré tout, tu décides de glisser un oeil dans un trou dans le bois afin de voir s’il avait raison. Eh oui. C’était réel. La créature était encore là. Et tu sais quoi ? Elle ne faisait pas un un seul bruit.
– Elle essaie de nous faire croire qu’elle est partie… chuchota-t-il.
– Mais c’est quoi ce truc ?
Il semble que tu ais du mal avec la notion de “parler doucement”. En même temps, on te comprends. Il y a littéralement un monstre qui vous cherche. Un monstre intelligent en plus de ça.
Mich te regarde avec de gros yeux et reste silencieux pendant encore quelques minutes. Passé ce délais, il passe la tête par dessus le rondin et se leve.
– Elle est partie. Enfin je crois.
– TU CROIS ?!
Ça y est, la notion de “parler doucement” a définitivement disparue.
– Mich, c’était quoi ce truc ? Dis-tu en colère.
– Si je le savais…
– Mais d’où tu sortais ? Il vient d’où ce monstre ??
Pour te remettre dans le contexte, ça faisait presque quatre jours que tu n’avais pas vu ton Mich chéri. En fait, vous étiez parti, comme à votre habitude, en weekend. Mais ce dimanche là, Mich était parti seul. Lorsque tu es arrivée à la forêt de Morever, impossible de le trouver.
Tu es donc revenu chez toi, histoire de ne pas louper une autre journée de travail. Mais… Mich était toujours absent.
– J’étais bloqué ! Ça fait plusieurs jours que je me cache de la créature. Elle a une sacrée ouïe. J’ai failli crevé.
– Mais c’est quoi cette bête ? T’avais déjà vu ça ici toi ?
Non jamais. Sinon, crois moi, tu ne serais jamais revenu dans cet endroit.
A ce stade, tu ne sais pas trop quoi penser. Morever est assez calme d’habitude. D’autant que… C’est quand même toi qui l’a créée cette satanée forêt.
Ah oui, suis-je bête ! Je ne t’ai pas encore parlé de ça. Tu as créé un univers. Voilà voilà. En vérité, c’est un peu plus compliqué que ça. Mais je t’expliquerai tout, c’est promis.
– Il doit y avoir un dysfonctionnement sur Orimei. Je vois que ça. Faut qu’on rentre pour essayer de remettre ça en place.
– Orimei n’a rien à voir là dedans, Anya. J’ai mis au point cet outil de simulation. Si il y avait un risque, je serai le premier au courant.
– Ah bah écoute, apparemment tu t’es planté.
Soudain, tu vis Mich faire une drôle de tête. Il regarde ton t-shirt avec insistance.
– Euh Mich, ok on s’est marié hein, ça veut pas dire qu’il faut que tu me matte comme ça sans pression alors qu’on a une bestiole au cul.
Il ne réagit pas. Tu baisses la tête, tout naturellement, pour regarder ce qu’il matte de si près. Tu apperçois une tâche sur ton chandail.
– C’est quoi ça ?
Tu touche légèrement et sents que tes doigts collent. Ils sont poisseux.
« Dégoûtant », pense-tu.
À ce moment là, tu vois alors avec stupeur une grosse goutte de bave tomber en plein sur ta poitrine. Tu regardes la tâche, puis Mich, puis en haut…
– OH MEERDE !!!!! ELLE EST LA LA GUEULE GRANDE OUVERTE !
Vous courez aussi vite que possible dans le sens du portail, le plus gros sprint de ta vie.- On y est presque ! Aller ! Aller ! Fonces !
Tu peux voir le portail juste en face de toi, même si tu entends encore cette immonde créature hurler un son indescriptible, juste derrière vous deux.
D’un coup, le portail émi une couleur rouge, une fumée épaisse et en un instant, Mich et toi sautez ensemble dans le passage.
Avant de quitter l’Univers de Nami, tu discernais la plainte de la créature, vexée de n’avoir pu vous goûter.
De retour à la maison, Sud de la France.
Aaaah te voilà arrivée, Anya. Avec Mich, nous avez bien failli finir très mal cette fois-ci. Heureusement, vous êtes sains et saufs.
Tu doi te dire que c’est évidemment normal, puisque vous étiez dans un monde inventé. Ahah ce n’est pas aussi simple que cela.
– Bordel, mais c’était quoi ça ?! Fini-tu par t’exclamer.
Mich ne semble juste pas prêter attention à toi. En fait, il regarde un peu partout dans le moteur de l’Orimei. Sans spécialement te répondre. Ça a toujours le don de t’agacer.
– Tu m’écoutes où je dois te laisser seul avec ta création ?
Il trafiquotait dans les fils sous les appareils. Sans un seul mot. Ou plutôt disons qu’il marmonnait et que le total de sa locution se perdait sans sa barbe.
Alors qu’as-tu envie de faire dans cette situation ?
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Choix 1 : Lui taper derrière la tête.Choix 2 : Attendre qu’il se calme.
Note pour plus tard :
Si tu choisis le choix 1 : Continue simplement ta lecture et saute le choix 2 lorsqu’il interviendra. Si tu choisis le choix 2 : Saute directement au choix 2 sans lire le 1, je te fais confiance !
Choix 1 :
– Bon tu commences à me souler là.
Brusquement, tu décides de lui mettre une tarte derrière la tête. Mich te regarde et cri un bon gros « aie ».
– T’es conne ou quoi ? T’es chiante à me frapper à chaque fois.
Tu penses : “mais c’est vrai pourquoi j’ai fais ça ?” Mich semble vraiment ennervé cette fois. Il semble que ce n’est pas la première fois que tu t’emportes sur lui. Mich te tourne le dos mais semble avoir fait tombé un papier par terre.
Tu le ramasses tandis que ton « mari » rumine dans son coin en fouillant dans les cables de son super moteur.
Tu regardes un peu ce que tu viens de dénicher. Il semble que cette fiche indique plusieurs coordonnées mais tu ne sais pas vraiment de quoi il s’agit. Etant donné que Mich est occupé et énervé contre toi, tu décides de ne pas lui en parler pour le moment.
Prend la fiche de jeu et note que tu as trouvé une fiche avec des coordonnées gps. Ajoute toi -1 de points de love avec Mich.
Choix 2 :
Tu décides de laisser Mich tranquille. Tu sais à quel point il peut être grognon quand on ne le laisse pas réfléchir.
Ajoute-toi +1 de points de diplomatie et +1 de love avec Mitch. Tu n’as trouvé aucun objet.
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Après quelques minutes, Mich se retourne vers toi et pose ses deux mains sur les hanches.
– Ok, j’y comprend que dalle.
Mich avait du comprendre ton regarde qui voulait clairement dire ” va y développe”. Il roule des yeux. Malheureusement, un tic corporel qu’il avait hérité de toi.
-Avant de partir sur Nami, j’ai réglé les apparitions internes sur “15 %”. Normalement, on aurait du être tranquille et même ne croiser aucun animal. Globalement, seule la Map et la météo ne devraient fonctionner à ce type de pourcentage.
Il porte la main à son menton tout en regardant fixement une ligne de code affiché sur l’écran principal de l’Orimei. Tu décides de confirmer ses dires :
– Il n’y avait aucun animal autour du périmètre que j’avais sélectionné, en tous cas. Surtout pas à la forêt de Morever. Je ne comprend pas que des créatures, inconnues au bataillon, aient pu arriver jusqu’ici. En plus t’avais pas bloqué les bestioles trop dangereuses ?
– Ouais si, tout ce qui est carnivore. Je les ai enlevé la semaine dernière suite à l’invasion de croco dans la rivière.
En gros, y a quelques jours, vous avez remarqué que plein d’animaux Namiens disparaissaient proche de la zone sud de la forêt de Morever.
Dans cette zone, vous vouliez installer des campements de chasse. Oui, je sais, c’est pas ouf. Mais, vous aviez surtout pour projet de rester plusieurs jours dans Morever, pour trouver à manger pour le peuple.
Vous y êtes donc allé. Sauf que ça ne s’est pas passé comme prévu. Vous aviez commencé les travaux tous les deux avec queluques ouvriers du palais . Comme tu es peu manuelle, c’était plutôt Mich qui se chargeait de récolter les matières premières pour la construction de la cabane. Toi, tu faisais l’assemblage. Tu as toujours aimé réfléchir les mécanismes. La création d’architecture, d’architectures finement pensées… Tout ça, c’est ton dada. Tu es incolable aux casses têtes d’ailleurs.
Vous construsiez la base depuis deux bonnes heures sur Terre. Vous avez une montre avec vous, elle est toujours à ton poignée d’ailleurs. A gauche. Tu l’emportes avec toi à chaque sortie à Nami.
Vous vous êtes aperçu que l’heure retrait inchangée ici ou sur Terre. Tu savais donc qu’il était 18h. Faut savoir que vers cette heure là, vous croisez souvent des sortes de petits écureuils dans les bois près de la rivière.
En y allant, vous aviez eu une grosse surprise en arrivant sur les lieux. Infestée de crocodiles ! La rivière était un endroit que vous n’aviez pas vraiment pour habitude d’explorer. Donc, cela faisait peut-être plusieurs semaines que vous n’y étiez pas allé.Eh bien, apparemment pendant ce temps d’absence, ces énormes lézards aux grandes dents ont eu le temps de se reproduire en masse. Ce fut également un bain de sang. Vous y avez trouvé plusieurs loutres tuées sur les rives.
C’est à partir de ce moment là que Mich décida de se concentrer un peu plus sur la maintenance de l’écosystème. En effet, c’est bien joli de mettre des espèces dans un monde créé de toute pièce. Mais encore faut-il s’en occuper et gérer la progression de certains animaux.
Globalement, si vous aviez décidé de laisser les crocos par ici, vous alliez perdre une grande partie des espèces de la forêt. D’après ton chéri. De plus, l’endroit serait de moins en moins sûr pour vous.
– T’avais retiré tous les carnivores ?
– Oui. Tous.
– C’est étrange…
Dans Morever, et à Nami, vous aviez fait en sorte d’introduire plusieurs animaux dont des créatures inventées de toute pièce. Pour ce faire, Mich et toi travaillez sur le comportement animalier afin de faire reproduire à vos propres animaux les vrais comportements qu’ils auraient dans la nature ! Pour les animaux inventés, et bien, il s’agit d’une simple modélisation.
Mais, le pourcentage d’apparition est censé réguler la faune et la flore du monde. De ce fait, passé 50 % de taux d’apparition, les créatures non introduits par votre équipe peuvent quand même apparaître. Donc si on met à 50 %, il pourrait très bien y avoir un T-Rex, pour la faire courte. 😂
Tous les animaux existants ou existants dans une fiction sont classés dans des dossiers. Chaque dossier correspond à un pourcentage au dessus de 50 %. En gros, si tu mets 70 % d’apparition, les animaux des dossiers avant 50, 60 et 70 % apparaîtront aléatoirement sur Nami’s Universe !
– Y a forcément une défaillance dans Orimei. Il faut que je fouille tout le système. On ne peut vraiment pas y retourner tant qu’on ne sait pas d’où sortent ses bêtes.
– De toutes façons, faut que j’aille au travail. D’ailleurs, tu devrais te pointer chez tes parents à un moment, ils étaient inquiets de pas te voir hier.
– T’inquiète, te répond Mich, avec un pouce en l’air.
Tu attrappes tes affaires et te change vite fait. Tu avais revêtu ta combi de combat pour partir en zone tropicale… Tu ne peux pas sortir comme ça ! Tu enfiles ton uniforme de travail et ton sac en bandoulière.
– Ok, envoie un message si t’as un soucis avec Orimei. Je répondrai quand je peux.
Cette fois-ci, il ne répondit pas. Tu quittes donc le loft en prenant le vieil ascenseur, yeux dans le vague. Tu es en train de réaliser une chose qui t’avais alors échappé, tandis que tu quittes l’appartement.
Tu as failli mourir aujourd’hui.
“Qu’est-ce qu’il vient juste de se passer ?”